CVE ou incinérateur: un débat brûlant!

La guerre contre l’incinérateur franchit un nouvel échelon avec le recours déposé contre le SIVADES par la mairie de Mouans-Sartoux et la Fédération d’action régionale pour l’environnement Fare Sud, dont Jean-Raymond Vinciguerra est le président départemental (voir l’article de nice-matin).
Bien que se basant sur un détail purement administratif (la décision de construire un incinérateur a été prise alors que le nouveau plan départemental n’était pas publié, donc sous le coup de l’ancien plan qui proscrivait les incinérateurs), cette démarche montre à l’évidence la détermination des adversaires au projet.

A propos d’incinérateur, savez-vous qu’il n’est en fait pas du tout question d’en construire un? En effet, dans le kiosque de février(cet article provoque d’ailleurs une polémique), on nous explique que le Centre de Valorisation Energétique n’a rien à voir avec un incinérateur, quoiqu’en pensent quelques « esprits forts ». Pourtant, dans le Dictionnaire Encyclopédique de http://www.actu-environnement.com ainsi que pour Véolia :
Définition de Unité de Valorisation Énergétique (UVE) :
Unités d’incinération des déchets permettant de produire de l’électricité ou d’alimenter un réseau de chaleur.

Alors, bon, peut-être faudrait-il chercher à mieux comprendre et à mieux informer qu’à se livrer à une guerre des mots: par exemple, dans le même article du kiosque il est indiqué que le CVE/incinérateur assure le traitement des déchets (sous entendu: par incinération) refusés par le CVO (composteur), ce qui est vrai, et deux lignes plus loin, qu’il est alimenté par le combustible solide de récupération issu de CVO, ce qui est vrai si « issu » veut dire refusé.

Bref, pour nous pauvres vaches à lait de contribuables, il apparait que le fabuleux projet qu’on veut nous imposer arriverait à un coût (estimé!!) d’environ 148€/tonne (parions que ce sera plutôt le double!), au lieu d’environ 75 € (75 euros : le coût moyen à la tonne traitée par l’incinération (Ademe, Traitement thermique des déchets ménagers, Bilan des 42 opérations françaises aidées, sept. 2002).

Alors, plutôt que de se battre sur les mots, allons à l’essentiel, et comme il est dit dans le kiosque, c’est le fond du dossier qui intéresse véritablement les grassois: comment arrive t-on à une solution aussi couteuse ? Nos élus feraient-ils un complexe « pyrofusesque »? Le seul moyen de le savoir est la mise à disposition auprès de tout les administrés de l’intégralité des documents et des études menées par le Sivades, afin de pouvoir analyser en toute sérénité le dossier, au lieu de se battre par communiqués en cachant les documents que chaque citoyen devrait pouvoir consulter.

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2 réponses à “CVE ou incinérateur: un débat brûlant!”

  1. Dom dit :

    Tout à fait d’accord, il faut officialisé cette demande, la faire signer par les collectifs d’AS et la publier au JO.

  2. Chris dit :

    Entièrement d’accord, de bout en bout, avec ces propos… mais comment AVOIR LA MISE A DISPOSITION DE L’INTEGRALITE DES DOCUMENTS ET DES ETUDES MENEES PAR LE SIVADES ET POUVOIR AINSI LES ANALYSER ????? Vous croyez que c’est possible ????!!!!! avec Véolia qui mène la danse…! Il est évident que dans cette affaire les « intéressés » veulent aller vite et surtout pas d’empêcheurs de tourner en rond sur leur chemin. Comment leur demander de la transparence… On n’arrive même pas à avoir une réunion d’information, alors les documents !!
    Mais s’il existe un moyen de leur demander (et surtout d’obtenir) la publication de ces documents, je suis pour à 100% et il faut le faire au plus tôt.
    Par ailleurs, après « la douloureuse expérience » de la Pyrofusion j’ai du mal à comprendre que notre « sénateur-maire » ne soit pas … échaudé ! Après (re)lecture de son livre : « Le dossier secret de l’affaire de la pyrofusion », fort objectif au demeurant, on ne peut s’empêcher de faire le parallèle et de craindre que l’histoire se répète…..